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Bonjour
11 septembre 2008

Un peu d'Août

Ecrasée de vent chaud, les fesses dans les draps un peu mouillés, ressors la tête et dis que je suis là. Mains collantes sur le tissu d'un marron un peu rouge bariolé d'un joli rose. La moustiquaire blanche balance doucement sur lui et ma cheville. Les hélices tournent vite, mes cheveux attachés pourtant, un peu aussi. J'arrache l'élastique qui me serre, y laisse quelques cheveux cassés. Je me léve un peu, pose l'orteil sur le carrelage froid. Mes sacs y sont posés, les affaires sur ce blanc sali, marchent les fourmis. Elles ne sont pas très différentes de celles qui envahissaient notre lave-vaisselle là-bas. Noires. Je me penche en avant, fesses posées sur le matelas dur, les regardent encore, paumées entre les rainures du carrelage. Le livre est sur le lit, carnet coloré de l'intérieur aussi, plié sur le côté par le stylo d'encre noire...je reste pourtant dans cette même position inconfortable, jambes écartées jusqu'à déchirement du short, du bout des doigts de pieds fais pencher la bouteille d'eau. Je me plais à me savoir sans aucune classe à cet instant, j'en rirais, mais tout de même, me redresse. Je veux lire Sagan, ne fais rien, colle mes mains sur la baie vitrée, agréablement grande. Ce n'est que mieux regarder cet extérieur nouveau:le bout d'une terasse et celui d'un arbre à pois jaune canari. Les fourmis fourmillent encore, perdues sur les carreaux. Je les regarde et les écrase du bout des doigts.

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