Pareil dans le chaud de l'air

Souffle de la clim, claquements de Playmobil, brassage à grands coups de main dans la petite caisse rouge...la moustiquaire balance encore, ramassée dans le haut, le jaune de ce blanc délicat apparaît alors. Les mouches y restent, mortes, fines pattes crochettées entre les coutures. Sur les ailes, étalées sur le tissu ballant légérement et finement tendu par ces quatre bouts de bois clairs et peints (lit de princesse rêvé de toutes!) Comme les mouches mais pas morte, sur le ventre, je suis affalée dans les draps. Menton dans le creux de la main, stylo noir dans la droite. Dans la chambre, l'air est frais, les hélices tournent encore, la moustiquaire balance tout autant. Je me plais à la regarder. Pense et dis alors que son mouvement est doux et joli. Je l'écris. Les mouches bondissent, vont de pli en pli, mortes encore.